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mardi 25 novembre 2014

On continue sur cette belle lancée.

Sur BLUE MOON. Le fils de... mon boss ! C'est ça. Merci Phalusia. Heureuse que cette seconde histoire soit à votre goût et si magnifiquement lue.
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dimanche 23 novembre 2014

Le fils de... mon boss !

Mon Dieu ! Comme cela est plaisant. Comme cela encourage à poursuivre... Mer... credi ! C'est jouissif des commentaires comme celui-là. Mille mercis Samba:)

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jeudi 20 novembre 2014

En vrac, mais que du bon !

AVEC LES EDITIONS SHARON KENA :


J'ai deux ou trois choses à vous dire. La première, et non des moindres, tient en un mot : MERCI.
En effet : Le fils de... mon boss ! continue de vous plaire et vous lui faites honneur. Double Jeu reste fidèle au poste.
La seconde nouvelle est de taille !
Si l'envie vous prenait ou si vous souhaitez une petite dédicace, sachez que je serais au SDL de Paris 2015 le dimanche 22 mars de 16h30 à 19h00. Je serais ravie de vous voir.

AVEC LES EDITIONS L'IVRE-BOOK :


La couverture est réalisée. Alors restez sur vos gardes, il ne serait tarder. Eh oui, OPJ 1 Le Centre est sur les starting-block : on annonce une date pour décembre. Ouvrez l’œil. Et ce n'est pas fini... un second roman devrait également voir le jour chez l'ivre-book dans l'année 2015, ce sera un conte fantastique semi-conté.

samedi 1 novembre 2014

Les auteurs de SFFFH francophones ont du talent.

Dans le cadre de l'événement mis en place par "L'invasion des grenouilles" afin de promouvoir les écrits des auteurs francophones de SFFFH.. je participe en proposant donc un extrait de "OPJ1 Le Centre" roman policier/fantastique à paraître au aux éditions L'Ivre-Book très bientôt.


OPJ 1 Le Centre

Celui qui vit sa seconde nuit et ses premières jouissances




Il se sent bien. Trop bien. Une agréable sensation de puissance coule dans ses veines. Son taux d’adrénaline est multiplié, ses sens surdéveloppés. Il distingue son environnement avec précision, au point de voir dans les coins obscurs comme en plein jour. Il fonctionne comme un radar, des sonneries résonnent en lui dès qu’une chose ¾ une proie surtout ¾ l’intéresse. Il se découvre surpuissant. Il renait en être extraordinaire dans un monde ordinaire.

 Sa musculature a gagné en testostérone sans pour autant le déformer, son squelette supporte maintenant une masse musculaire athlétique. Il se réveille surhomme, ou héros d’un genre fantastique. Il se métamorphose. Et cela lui plait énormément.

Il déambule dans les rues de Paris, heureux et épanoui, affichant un sourire séducteur. Son pas leste lui donne l’impression de voleter au-dessus de l’asphalte. Mais n’est-ce vraiment qu’une impression ?
La douce chaleur de ce début de nuit avantage son torse nouvellement dessiné. La couleur noire de son polo et sa coupe près du corps sont un plus non négligeable. Les muscles de ses cuisses swinguent érotiquement sous son jean, et sa longue chevelure ondule sur ses épaules au rythme de ses pas. Il est attirant et intrigue, il en a conscience et s’en amuse. Chaque fois qu’une vitrine de l’avenue des Champs-Élysées lui renvoie son image, il bombe le torse et apparait encore plus imposant.
Sur son passage, les regards des passants, les sourires, les attitudes langoureuses de ces hommes, femmes et enfants qu’il croise, prouvent que tous sont charmés par l’aura sensuelle et provocante qui émane de lui. Ce pouvoir accroît sa fierté. Il se sait différent et puissant. Il a l’univers et sa population dans le creux de sa main fine.

Il distingue les ruelles sombres comme au travers d’un filtre à vision nocturne, mais surtout ¾ et ce n’est pas pour lui déplaire ¾, les humains de tous âges confondus se matérialisent devant lui, auréolés d’un bain évocateur lui donnant l’eau à la bouche. Le prédateur prend l’ascendant sur l’homme. Chaque victime potentielle vivifie ses bas instincts et aiguise sa faim, sa soif mortelle.

Alors, lorsqu’il la voit sortir du Fouquet’s, riant aux larmes, insouciante et obnubilée par l’interlocuteur avec qui elle converse au téléphone, sa petite jupe plissée voguant en mouvement avec ses pas, ses seins libres sursautant sous son corsage, sa chevelure folle aguicheuse et ses attraits libérant ses phéromones… ses appétences excitent son cœur qui se met à tambouriner, ses mains se raidissent, sa gorge se serre et son envie meurtrière atteint son paroxysme.
Il la suit en silence.

C’est sa première filature. La première proie qu’il épie la bave aux lèvres. L’autre, celui qu’il avait vidé la veille, il n’avait pas eu à le suivre. Il ne sait plus pourquoi, mais ils étaient ensemble quand son avidité était née. Peut-être s’étaient-ils connus ? La mort de cette prise avait été rapide, beaucoup trop rapide, quasi emportée. Il avait saigné cette cible par nécessité sans en éprouver ni gout ni plaisir.
Désormais, une différence notoire existe ; il se maitrise et il exige de profiter, de jouir de ses capacités, de déguster la sève vitale chaude qui deviendra son énergie existentielle. Cette fille est un cadeau ahurissant. Elle mourra en récompense à son évolution, qu’il voit comme une initiation. Cette fille sera sa mention très bien.

Il prend son temps, la suit doucement tel un tigre flairant un gibier docile et savourant chacun de ses gestes. Elle embaume les fleurs des champs, le soleil, l’oxygène, le fer… !
Il hume tout ce qui émane d’elle et de ses pores avec avidité. Son œil s’ouvre, de plus en plus vicieux, chargé d’une voracité incontrôlable.
Elle est si innocente, si pure… si désirable.
Ses talons hauts frappent les trottoirs avec volonté et ardeurs. Elle trottine, bifurque de rues en ruelles plissant de temps à autre sa jupe et passant négligemment sa main manucurée dans sa chevelure rousse. Ses trente ans lui siéent à merveille. L’ombre aux aguets qu’il est la désire nymphe et muse, elle anime en lui des instincts ignorés qui attisent le démon tapi en son sein.

Elle s’engouffre rue du Colisée lorsque son Iphone s’ébranle. L’homme sourit, son grand moment arrive. Aussitôt collé l’engin à son oreille, sa concentration sera moindre. La rue du Colisée, normalement passante, est déserte et se prête à une scène de crime idéale. Il n’y tient plus. Son instinct de prédateur nocturne se déclenche.
─ Myliii ! répond-elle euphorique… Oui, c’était génial… Il a été super. Si, je t’assure… Je te raconterai tout dans le détail plus tard...
Elle raccroche.
Dommage !
Garder son amie Myli en ligne aurait été judicieux.

Elle sourit toujours en rangeant son portable dans le fond de son sac signé « Longchamp », heureuse de la galanterie du prétendant qu’elle quittait plus tôt et stimulée par cette rencontre qui sera peut-être celle de sa vie.

Un courant d’air, un souffle de vent coquin soulève sa jupe, elle rit, gênée. Scrute les alentours… personne.

Et puis elle s’immobilise au milieu du trottoir… interdite.

Une silhouette masculine se tient devant elle, à quelques pas, dans la pénombre de réverbères brisés. Il ne bouge pas. Comment est-il arrivé ici ? Elle ne l’a pas entendu. Pas plus qu’elle ne l’a vu descendre ou remonter la rue. Il est simplement là, impassible, posé sur le goudron.

Une étrange inertie la saisit. Elle ne parvient plus à exprimer quoi que ce soit, ni même à esquisser un geste. L’homme, muet et imposant, demeure sur place, imperturbable. La situation latente s’éternise, tous deux sont pris au piège d’une bulle dans laquelle le temps et l’espace n’existent pas.
Elle devrait crier, hurler à s’en arracher les poumons… elle n’en éprouve nul besoin ; elle n’est pas effrayée. Elle a la certitude que cet individu est le mal, et pourtant… ! Bien que son esprit lui intime l’ordre de fuir, ses membres refusent de bouger.
Elle ne le voit que faiblement, toutefois le devine superbe, nimbé d’un pouvoir attractif. Sa carrure la captive, sa prestance l’envoute. Ses sens féminins s’émeuvent, un doux frisson la parcourt.

Elle pense : « J’ai envie de lui ! Je vais mourir ! »

Il irradie d’une beauté froide, d’un charme mortel. De tout son être émane une virilité flegmatique. Elle succombe. Impossible d’échapper à la force féroce de cet individu. Inimaginable de ne pas se noyer dans les onyx ténébreuses qui la déshabillent. Il lit en elle. Il la désire, elle, et aucune autre.

Qu’il en soit ainsi ! Elle s’offre sans hésitation. Sa volonté n’est plus qu’un grain de sable. Ses désirs, tous les océans de la terre.
Dans la pesanteur qui règne, et derrière son sourire ravageur, il prononce un mot. Juste un, proféré avec convoitise et supériorité. On ne peut pas lui échapper, on ne veut pas lui échapper.

─ Viens.

Avec indolence elle s’avance, poussée par un souffle indicible.
Il lui ouvre ses bras tel un amant réclamant de la tendresse. Elle se précipite au creux de cette entrave sans une once de regret et se blottit contre le torse glacial. Une main pâle emprisonne sa nuque frémissante tandis que l’autre encercle sa taille.

La peau de la fille est chaude. Sa main glacée s’attarde sur les courbes, ses ongles effilés jouent sur la cambrure de ses reins. Il est aux supplices, elle est aux anges.
Il effleure son front de ses lèvres, ses joues rosissent d’excitation. Puis il couvre la naissance de son cou de baisers langoureux pour ensuite descendre vers son décolleté…

Les baisers sont doux, chastes et froids. Peu lui importe la froideur de cet inconnu, elle le veut. Il peut l’emmener où bon lui semble, elle ne résistera jamais. Elle le suivra loin, très loin… « Jusqu’à ce que la mort nous sépare ! » se surprend-elle à penser.

Il la soulève délicatement. Elle est tout entière dans ses bras, légère. Elle est une princesse enlevée par un prince des ténèbres. L’instant se révèle irréel.
Il l’éloigne du centre de la rue en s’éclipsant vers un renfoncement plus sombre, dans un espace réservé aux conteneurs à poubelles. L’endroit n’est pas des plus romantiques, ça leur est égal. Chacun d’eux est ailleurs, emporté par la sphère de leurs sentiments, tiraillé par un océan d’émotions vives et entrainé dans une danse érotique hors du commun durant laquelle les corps se refusent et s’attirent en une sensuelle controverse.
Guidé par la frénésie qui l’accapare, il l’adosse contre un mur, plaque son corps contre celui de son élue. Elle se cambre aussitôt et gémit son bonheur de le sentir pleinement contre elle. Sa jambe gracieuse, d’une douceur infinie, encercle charnellement la taille de son amant, l’obligeant à plus de contact. Encore un gémissement et elle lui offre sa bouche pulpeuse. Il répond à sa supplique et l’embrasse plus que de raison avant de glisser ses baisers vers la poitrine arrondie.
Elle s’abandonne totalement, se perd sous l’influence de cet étrange rapport.
Du bout de la langue il joue un temps délicieux avec son mamelon gauche. Puis, bousculé par des ardeurs bestiales, son emprise devient plus ferme, plus brutale et plus torride. Sa féminité est exacerbée. Quand elle sent une vive douleur en son sein…

Cette ultime marque de tendresse lui arrache un cri de souffrance étouffé. Son sein saigne abondamment. Des coulées apparaissent aux commissures des lèvres de son galant tortionnaire. Il s’abreuve et revit, tandis qu’elle meurt à petit feu, dévorée par un voluptueux… allaitement sanguin !

Le sang est succulent. Il le ravive, encense son corps de vigueur insoupçonnable, mais pas seulement. Il comprend maintenant ce besoin animal qui le pousse à agir. Son plaisir est divin, sa force paradisiaque, son instinct inhumain. Sucer ce sang chaud, sève vitale de sa propre vie, le ressource. L’hémoglobine s’infiltrant dans ses veines l’enivre tel un trip infernal. Il boit, boit, boit jusqu’à plus soif. Se gargarise tandis qu’elle se vide littéralement.
Quand enfin il cesse, sa faim apaisée, le corps de sa victime s’effondre mollement en suivant le pan du mur au milieu des poubelles nauséabondes, les yeux grands ouverts à jamais.

Agenouillé à ses côtes, le menton reposant entre ses paumes dans une attitude de petit garçon égaré, il la contemple un moment sans oser la toucher. Difficile pour lui de concevoir qu’il est responsable. Malgré la disparition de son étincelle de vie, elle est toujours aussi belle. Blême, la peau flétrie, désarticulée, elle fait un cadavre magnifique.

Une pointe de remords frappe son cœur pratiquement éteint. Sa main vient caresser la joue incolore de la jeune femme avec la tendresse d’un frère aimant. Alors ses yeux, sujets à quelques extravagances, s’embuent. Il est donc capable de pleurer ? Il n’est pas si mauvais dans le fond ? Si les larmes sont le reflet de l’âme, son âme n’est nullement noire, elle se blesse, elle éprouve du remords… Jamais il n’a souhaité le décès de cette fille. C’était plus fort que lui. C’était inné, et l’on ne peut pas lutter contre ce que l’on est.

Peut-on attendre du lion qu’il broute les plaines d’Afrique ? Que ressent une lionne lorsqu’elle dévore une jeune gazelle sans défense ?

Mais pourquoi ? Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? A-t-il toujours été ainsi ?
Qu’est-ce qu’il est finalement pour en arriver à tuer avec tant de… plaisir, et ensuite regretter son geste irréfléchi ? Il n’a agi que tiraillé par un insatiable appétit. Il n’a voulu que du sang. Un sang facteur de son salut, et synonyme de mort.

Une vie pour une vie… ! L’adage prend tout son sens.